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L'Aviation Maritime
ÉTÉ HIVER 1918 |
Venu de la "Marseillaise" le 26 novembre 1917, il embarque le 28 sur le "Puerto Rico" il débarque à St Nazaire le 12 décembre.
Après ses 2 campagnes de guerre dans les Antilles, il fait une demande de mutation pour servir dans l'aéronavale, demande acceptée.
Il arrive à Saint-raphaël (Var) le 1er janvier 1918 et reste jusqu'au 15 mai 1918, au centre d'aviation maritime et l'école des mécaniciens d'aéronautique. Puis l'école de tir aérien de Cazaux, il passe son brevet de mitrailleur d'avion, et part à Bayonne pour rejoindre le centre aéronavale, poste de combat de Tréguier, puis le centre d'aviation maritime de la Penzé (Finistère). En la qualité de quartier maître mécanicien, observateur mitrailleur.
Le centre est composée d'hydravions de type F.B.A (franco british aviation), (Tellier, Levy-Besson) et autres appareils, en reconnaissance, de destructions de sous-marins, et escorte de convois.
C'est à partir du 30 mars 1918 qu'il achète un appareil photo pocket kodak avec ses accessoires de développement. A partir de ce moment il prendra une centaine de photos jusqu'à la fin de la guerre.
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Second-maître pilote Pierre Rouat et le quartier-maître Paul Le Brant (à droite). Ils sont devant un Tellier 200 hp Hispano-Suiza, n°133, le Z.9 (Z=CAM Penzé). A gauche de la photo remarquez les tenues des arrimeurs grecs chargés de la mise à l'eau des hydravions. Ils sont munis de tenues de toile huilée et de sabots-bottes (très utilisés chez les pêcheurs bretons). Rouat et Le Brant bombardèrent un sous-marin le 10 mai 1918 près de l'île de Batz. |
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Tenue de sortie peu orthodoxe. Ce quartier-maître observateur porte fièrement une canne, dont il n'a certainement aucune utilité, mais que les as de l'aviation de chasse arboraient aussi pour se donner "un genre ". Très vite tout volant un peu " moustachu " se dut d'en arborer une, afin de crâner un peu. Notez sur son bonnet la bande "aviation maritime". |
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Quartiers-maîtres et second-maîtres observateurs, photo prise à la gare de Saint-Pol-de-Léon. Si cette photographie fut prise en juin 1918, comme le laisserait entendre certains papiers du QM Poussier, elle représenterait le déplacement d'une partie des observateurs de Tréguier vers la Penzé. |
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Deux quartiers-maîtres (non volants sans doute) en tenue de sortie. Ils sont vus ici à l'automne ou l'hiver 1918. A droite de la photo o, notera les petits drapeaux alliés, faisant penser que cette photo a peu être prise le jour de l'armistice ou les jours suivant. |
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Second-maître volant en tenue "fantaisie". Porter les vestes de vol en dehors du service était totalement interdit (surtout par dessus une chemise et une cravate). Certains ne s'en privaient pas, cependant, car cela impressionnait beaucoup les "péquins" (et les filles) lors des sorties en ville. Il porte également en bas du pantalon les bandes molletières utilisées en vol mais qui dans le cas présent remplaçaient avantageusement les bottes portées par les as de l'aviation de chasse (souvent issus de la cavalerie), mais dont n'était pas équipés les marins. |
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Charpentiers au travail près d'un hangar "Bessonneau". Sur le bonnet de l'un d'eux on lit "marine hellénique". Il s'agit ici de matelots grecs, présents à la Penzé, à des fins de formation. Au pied de celui de droite, on peut voir un ballonnet d'aile d'hydravion crevé, sans doute lors d'un amerrissage un peu brutal. |
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Marins Grecs en pose devant un hangar "Bessonneau". Le premier à gauche porte un fusil Lebel. Il s'agit d'un fusilier-marin. Le troisième était parmi les charpentiers vus précédemment. Ces hommes portaient les uniformes français. Seule la bande du bonnet indiquait leur appartenance à une marine étrangère. |
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Matelot Grec en tenue de sortie. Notez qu'on retrouve cet homme sur le cliché précédent, parmi les grecs (troisième à gauche). La bande de son bonnet laisse pourtant entendre sa nationalité française. Même les matelots d'ateliers d'aéronautique se prenaient à "crâner" un peu en portant une canne. |
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Les civils et le CAM. Terrassiers chargés des travaux du slip-way. L'encadrement venait des "Travaux hydrauliques" de Brest, mais les manœuvres étaient recrutés sur place parmi les hommes disponibles (âgés de plus de 50 ans, pères de familles nombreuses, réformés). Les troisième et quatrième à droite sont des contremaîtres des "Travaux hydrauliques". |
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Ce fût le dimanche 28 juillet qui restera le meilleur souvenir de sa vie, ainsi que le début de l'histoire de nôtre famille. En effet lors d'une patrouille dans le secteur des côtes du Finistère nord , l'hydravion tomba en panne et furent obligés d'amerrir à Brignogan Plage.
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A gauche Jean Hoffmann, Marie-Madeleine Hoffmann, Thérèse Hoffmann, Jules Péréon, Marguerite Hoffmann. |
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Avec son pilote ils se trouvèrent à proximité d'une villa, la villa "Tranquille", là se trouvaient un couple et ses deux filles, les deux fils étaient partis à la guerre. Leur père très malade, victime d'une grave pneumonie attrapée pendant cette guerre. Venus respirer l'air pur de la bretagne, il devait malheureusement décédé le 1er novembre, et la plus jeune de ces filles le 28 de ce même mois, de cette maudite grippe espagnole.
La famille Hoffmann habitaient Paris. Ils possédaient un magasin de tapisseries ameublement dans le 19 ème arrondissement, le père était maître ébéniste. Les parents sont nés dans le Grand-Duché du Luxembourg, ils furent naturalisés français en 1913.
Henri fit donc la connaissance de Thérèse, la panne était assez grave, et avant d'être secourus le lendemain, ils eurent le temps de faire plus ample connaissance. Dès le 30, il recevait son premier courrier. Cher Monsieur Poussier, nous voici rassurés sur votre arrivée et tranquilles, les pigeons sont-ils bien rentrés ? En effet pour communiquer avec leur base ils utilisaient des pigeons voyageurs, on voit très bien sur la photo les malles en osier.
Thérèse allait avoir 27 ans, il y avait bien longtemps que les parents voulaient la marier. Mais à chaque fois qu'il lui présentait un prétendant, elle leur trouvait toujours quelques chose. Les parents lui dirent souvent, crois-tu qu'il te tombera du ciel comme ça? Et oui ! ...
Ils se marièrent le 9 janvier 1919. Entre-temps la guerre était terminée. Le centre d'aviation de la Penzé a fût dissout à la fin de la guerre.
Photos copyright, collection Daniel Dahiot, reproduction interdite sans accord de l'auteur.
Légende des photos, Thierry Le Roy
Le Roy (Thierry) Le CAM Penzé - ou la vie d'un Centre d'aviation maritime ordinaire, dans Avions n°41 à 43, août-octobre 1996.
Site internet de Bretagne-Aviation
Date de dernière mise à jour : 14/09/2020
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