Annexe du croiseur cuirassé
Le rapport qui suit nous donne quelques renseignements utiles de certains évènements qui se sont déroulés pendant ses nombreux voyages. Récits consultés aux archives historique de la marine.
Pendant la guerre la "Marseillaise" a été commandée par :
M.M. EXELMANS capitaine de vaisseau, jusqu'au 8 décembre 1915.
DE CLOSMADEUC, capitaine de vaisseau du 8 décembre 1915 au 18 mars 1918.
LOYER, capitaine de vaisseau du 18 mars 1918.
- ANNÉE 1914 -
La "Marseillaise" appareille de Brest le 28 juillet à 2 h, pour Cherbourg où elle arrive ce jour même à 14 h 50. Pendant les jours suivants, elle complète ses approvisionnements en vivres, charbon et munitions.
Du 3 août au 14 août, la "Marseillaise" appareille de Cherbourg le 3 août à 2 h 40, avec "L'Amiral-Aube", le "Dupetit-Thouars", la 1ère et 2ème escadrilles des torpilleurs d'escadre. Elle fait route sur le Pas de Calais, arrive au Varne à 14 h, puis croise entre le Varne et le Cap Blanc Nez.
Le lendemain, 4 août à 11 h 40, la "Marseillaise" fait sa jonction avec le contre-torpilleur anglais "Saracen", à 10 milles au nord ouest de Calais. Un officier de ce torpilleur monte à bord.
A la suite de cette entrevue, la "Marseillaise" quitte le Pas de Calais, traverse la Manche et se trouve le 5 août, à 11 h 40 à 30 milles au sud du cap Lizard, où elle rencontre le croiseur anglais "Charybdis".
Un officier de ce croiseur monte à bord. Après cette entrevue, la "Marseillaise" patrouille à la vitesse de 8 à 10 nœuds, dans un rectangle compris entre les méridiens 3° ouest et 4°40' ouest et les parallèles 49°35' nord et 50° nord. Cette patrouille dure 9 jours. Le 14 août à 9 h, la "Marseillaise" rentre à Cherbourg.
Du 16 août au 26, à 4 h 45, la "Marseillaise" appareille, elle fait un tir d'accord au large du cap Levis, puis se rend par le Raz Blanchard, dans son secteur de patrouille. Les 23, 24, 25 août elle étend sa patrouille jusqu'à 3° ouest. Le 26 à 8 h la "Marseillaise" rentre à Cherbourg.
Le 7 septembre à 12 h, la "Marseillaise" appareille de Cherbourg avec "La Jeanne d'Arc", "L'Amiral-Aube", le "Pluton", le "Capitaine Méhl". Elle fait route sur les Casquets.
Du 7 au 11 septembre la "Marseillaise" patrouille sur une ligne NE-SO allant d'un point situé à 10 milles au nord des Casquets, à un point situé à 30 milles au nord de l'île de Batz.
Elle rentre à Cherbourg le 12 septembre à 8 h.
La "Marseillaise" appareille de Cherbourg le 17 octobre à 5 h 20, elle fait route sur les Casquets, puis sur Ouessant. Elle patrouille du 18 au 20 entre les parallèles de Creach et D'Armen.
Le 20 à 15 h 30, elle rentre à Brest. Du 31 au 1er novembre, elle appareille de Brest le 31 à 15 h 15, elle arrive à Cherbourg le 1er novembre à 5 h 40.
Du 7 au 8 décembre, la "Marseillaise" se rend de Cherbourg à Brest où elle arrive le 8 décembre à 11 h 30. Du 17 au 19 décembre la "Marseillaise", se rend de Brest à Quiberon. Elle y arrive le 18 à 8 h. Après avoir exécuté un tir, elle rentre à Brest.
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- ANNÉE 1915 -
L'année se passe presque entièrement pour la "Marseillaise", au mouillage à Brest ou à Cherbourg avec seulement quelques sorties pour exercices.
Le 9 janvier sortie pour un exercice de télémétrie et présentation au combat.
Le 13 janvier elle a appareillé de Brest, mouillé à Morgat, rentré à Brest le 14, du 22 janvier au 27, elle a appareillé avec le "Gueydon" et le "Dupetit-Thouars", pour Quiberon. Effectué des tirs réels le 23 et le 26, rentré à Brest le 27. Le 28 janvier appareillé de Brest pour Cherbourg.
Le 14 mars a appareillé de Cherbourg et arrive à Brest le 15 à 12 h 45. Le 25 mars a appareillé pour Quiberon, école à feu le 26, rentré à Brest le 27.
Le 23 avril, sortie pour exercice de télémétrie, avec le "Klebert" et le "Gueydon". Les bâtiments font route jusqu'au point 47°30' nord, 7° ouest et rentrent à Brest le 24 avril. Le 29 avril la "Marseillaise" se rend de Brest à Cherbourg. Le 4 juin, elle se rend de Cherbourg à Brest. Réparation au chantier du port naval de Brest jusqu'au 16 août, là la "Marseillaise" appareille pour Quiberon, elle y exécute le 17 une école à feu et rentre à Brest le 18, le 8, 9, 10 septembre exercices en rade de Brest.
Port de Brest - "La Marseillaise", le 15 juillet 1915
- ANNÉE 1916 -
Le 7 janvier la "Marseillaise" appareille pour la Martinique. Elle arrive à Fort de France, le 19 janvier. Le 27, elle appareille pour Kingston, où elle arrive le 30. Son commandant se met aux ordres du Vice Admiral "Commander In Chief North América And Indies Stations" dont le pavillon est porté par le "Léviathan". Celui-ci renvoie la "Marseillaise" à Fort de France, le 4 février. Elle y mouille le 8 février. Du 12 au 1er mars, elle y fait une croisière dans l'Est et le sud est des Petites Antilles, jusqu'aux Côtes de de la Guyane.
Du 6 mars au 15, même croisière. Ces 2 croisières ne font remarquer rien de suspect. Le 15 mars, la "Marseillaise" rentre à Fort de France.
La "Marseillaise" appareille le 4 avril pour rechercher le vapeur américain "Winnebago" et le vapeur brésilien "Coyaz" signalés comme suspects.
Les ayant cherchés à l'est et à l'ouest de la Martinique sans succès, elle rentre à Fort de France.
Le 11 avril sur ordre du commandant du "Melbourne", (Senior Officier West Indies) la "Marseillaise" appareille pour visiter les ports du Vénézuéla de la Colombie, et Colon. Elle visite Testigos, la Guayra, mouille à Puerto Cabello le 13 avril et n'y remarque rien de suspect. Le 15 elle passe à Puerto Colombia, où se trouve au mouillage le paquebot allemand, "Prinz August Wilhelm". Le 16, elle passe à Carthagène, où sont au mouillage 4 vapeurs allemands. Le 17 elle passe à Colon où sont mouillés 4 autres vapeurs. Ces bâtiments semblaient désarmés.
Le 19 avril à 18 h, la "Marseillaise" arrive à Kingston. Le 26 sur ordre du commandant du "Melbourne", la "Marseillaise" appareille pour visiter les ports haïtiens susceptibles d'être organisés par les Allemands en centres de sous-marins ou de ravitaillement.
La "Marseillaise" mouille le 27 à Port au Prince, le 28 au Cap Haïtien, visite le 29 la rade de Saint Nicolas, le 30 la baie de Manzanilla. Rien de suspect à signaler. La "Marseillaise" rentre à Kingston le 3 mai. Le 7 à 1 h 30 elle appareille pour Saint Domingue à la demande du ministre de France qui demande sa protection pour nos nationaux dans la révolte qui a éclaté contre le gouvernement partisan de l'intervention américaine.
La "Marseillaise" arrive à Saint Domingue le 8 y demeure jusqu'au 16 mai. A cette date les troupes américaines ayant occupé la ville, aucun trouble n'étant plus à craindre, elle rentre à Fort de France le 17 mai.
Le 2 juin elle appareille à 9 h. Elle visite Saint Barthélemy, Saint Martin, reconnaît Saint Thomas et Saint Jean de Porto Rico. Le 4, ayant rencontré un vapeur suspect, le "Tocantin", elle le déroute sur Fort de France. Elle rentre à Fort de France le 6 à 16 h.
Le 19 juin la "Marseillaise" se rend aux Bermudes, aux ordres du "Vice Admiral Commander In Chief North América". Le 21, elle appareille pour faire une croisière au large des Bermudes, dans un secteur allant de l'Est à l'Ouest en passant par le sud. Elle rentre aux Bermudes le 28 juin.
La "Marseillaise" appareille le 4 des Bermudes, pour escorter jusqu'à Kingston le transport de troupes "Magdalina". Ils arrivent le 8 juillet.
La "Marseillaise" appareille le 14 pour Halifax.
Elle visite la baie Chesapeake dans la nuit du 18 au 19, rencontre ensuite au large du Cap Henri le croiseur anglais "Cumberland". Elle arrive à Halifax le 23 juillet à 16 h.
Elle appareille le 5 août pour une croisière devant New-York, consistant à décrire un arc de cercle ayant 100 milles de rayon, et le feu d'Ambrose comme centre.
Elle rentre aux Bermudes le 17 août. Rien de suspect. La "Marseillaise" fait une croisière devant la baie Chesapeake. Elle rentre aux Bermudes le 5 septembre à 19 h.
Le 8 elle appareille des Bermudes, pour Saint Pierre et Miquelon, arrive le 12 et repart le 13. Elle séjourne à Saint Jean de Terre Neuve du 14 au 16. Ce jour elle appareille pour Brest où elle arrive le 23 à 9 heures.
Le 6 novembre la "Marseillaise" se rend à Quiberon où elle effectue des tirs réels le 9, et rentre à Brest le 12 novembre.
- ANNÉE 1917 -
La "Marseillaise" reste à Brest du 12 novembre 1916 au 6 mars 1917. Pendant ce temps elle est employée aux essais du ballon Caquot et aux essais des panneaux Monge.
Le 6 mai la "Marseillaise" appareille pour conduire aux États-Unis la mission Tardieu. Elle arrive le 15 et mouille à Hampton Roads. Elle y séjourne jusqu'au 25 mai.
La "Marseillaise" appareille le 25 pour la Martinique. Le 26, un T.S. du Contre-amiral, Commandant la 4ème division légère la déroute sur l'île Grande Turque, où elle trouve un câblogramme lui ordonnant de rechercher le paquebot espagnol "Reina Maria Chrittina" chargé d'arme pour Cuba, et de le dérouter sur la Jamaïque. La "Marseillaise" n'ayant pu trouver ce paquebot, continu le 3 juin sa route sur Fort de France, où elle arrive le 7 juin à 7 h.
Le 12 juin elle appareille pour escorter le paquebot "Mérou" pendant 300 milles à partir de la Guadeloupe, elle rentre à Fort de France le 15 juin.
Le 17 juin la "Marseillaise" appareille pour Rio de Janeiro, où elle mouille le 30 juin. Elle y séjourne jusqu'au 16 juillet.
Le 16 juillet elle appareille pour Santos, ayant à son bord comme passager Monsieur Claudel Ministre de France au Brésil. Elle mouille à Santos le 17 juillet. Le 18 un détachement de marins et de gradés quitte la "Marseillaise", avec le commandant et 3 officiers. Ils se rendent à Rio Do Sul, pour armer 4 remorqueurs et 3 porteurs achetés par le gouvernement français. Ces 7 bâtiments arrivent à Santos le 20 août. Le 21 la "Marseillaise" et les 7 remorqueurs appareillent pour Dakar. La traversée se fait par étapes, le 28 août mouillage à Bahia, où les bâtiments séjournent jusqu'au 3 septembre. Le 9 septembre mouillage à l'île Fernando Noronha.
Enfin le 11 appareillage pour Dakar, où le convoi arrive le 23 septembre.
Le 4 octobre après avoir passé au bassin et débarqué 4 canons de 47/mm, la "Marseillaise" appareille avec 6 remorqueurs pour Agadir. Après une relâche à Port Étienne, le 8 pour ravitaillement. Le convoi arrive à Agadir le 17 octobre.
Le 22, la "Marseillaise" ayant laissé les 6 remorqueurs à Agadir retourne à Dakar, où elle arrive le 26. Elle débarque deux canons des casemates arrière et leurs munitions. Le 3 novembre, elle appareille pour la Martinique où elle arrive le 12 au mouillage de Fort de France.
Le 28 appareillage pour escorter le paquebot français "Puerto Rico" jusqu'à 300 milles au large de la Guadeloupe. Rentrée à Fort de France le 1er décembre.
- ANNÉE 1918 -
Le 7 janvier la "Marseillaise" appareille en même temps que le bateau câblier "Pouyer Quertier" qui va réparer le câble de Fort de France à Cayenne. Pendant que dure cette réparation, la "Marseillaise" reste au mouillage de Port Of Spain, du 8 janvier au 4 février. Elle rentre à Fort de France le 5 février.
Le 14, la "Marseillaise" appareille pour escorter le paquebot "Pérou" jusqu'à 300 milles au large de la Guadeloupe. Rentrée à Fort de France le 17.
La "Marseillaise" appareille le 2 mars pour Basse-Terre, où elle se met à la disposition du gouverneur de la Guadeloupe pour une tournée d'inspection dans les îles. Elle visite Saint Barthélemy le 4 mars, et fait une école à feu sur le rocher la table. Le 5 mars, relâche à Saint Martin. Retour à Basse Terre le 6 à 11 heures.
Le jour même la "Marseillaise" fait route sur Saint Christophe où elle arrive le 7, pour draguer la partie du mouillage où La Jeanne d'Arc a perdu une ancre. Cette ancre est relevée le 9.
Le 10 la "Marseillaise" reçoit de la "Gloire" l'ordre de se rendre à Antigoa, où des troubles ont éclaté. Elle y séjourne les 11, 12 et rentre à Fort de France le 14 à 8 h 30. La "Marseillaise" appareille le 26 mars pour rechercher le "Cyclope", charbonnier américain dont on est sans nouvelles depuis plus d'un mois. Le 27, on intercepte un S.O.S. du vapeur américain échoué par 20° 50' nord, 69° 49' ouest. La "Marseillaise" fait route sur ce point en passant par le Détroit de la Mona. Arrivé au point indiqué, après avoir constaté qu'il n'y a pas de navire, elle rentre à Fort de France le 2 avril.
Le 6 avril le bateau câblier "Pouyer Quertier" allant réparer le câble de Cayenne, la "Marseillaise" appareille pour le surveiller. Après avoir passé la nuit à Sainte Lucie, le 9 elle mouille à l'entrée de la Surinam, le 11 mouillage devant l'île du Diable, le 12 mouillage devant Cayenne, le 14 appareillage, et après une relâche à la Barbade arrive à Fort de France le 19.
La "Marseillaise" appareille pour Sainte Barthélemy où elle exécute 2 écoles à feu le 3 et 4 mai. Elle rentre à Fort de France après avoir relâché à Basse-Terre le 5 et 6 mai, et à Sainte Lucie le 7, où elle s'approvisionne.
Le 4 juin la "Marseillaise" conformément aux ordres du Contre Amiral Commandant la Division des Antilles appareille pour New-York, où elle arrive le 10 à 13 h. Elle fera dorénavant l'escorte des bâtiments se rendant en Europe en convoi.
Le 27 juin la "Marseillaise" appareille escortant un convoi de 21 cargos, 3 des cargos ne pouvant suivre à la vitesse de 9 nœuds se rendent à Halifax.
Le 2 juillet 3 cargos destinés à Gibraltar se séparent du convoi. Le 8 juillet, la "Marseillaise" arrivée à 20 h au point fixé 47° 22' ouest laisse le convoi continuer sa route et rentre à New-York, où elle arrive le 16.
Le 1er août, elle appareille à 11 h, avec un convoi de 21 cargos, 5 de ces cargos destinés à Gibraltar quitte le convoi le 5 juillet. Le 15 à 19 h par 47° 6' N. 13° 38' ouest, l'un des cargos le "Montanan" est torpillé. Le destroyer français "Cassiopee" et un patrouilleur américain qui avait rallié le convoi dans l'après-midi lui portent secours pendant que la "Marseillaise" continue sa route avec le reste du convoi dont elle se sépare à 5 h du matin le 16. Elle devait en rentrant à New-York escorté un convoi venant de France, mais elle ne put rallier que 3 des bâtiments de ce convoi, avec lesquels elle arrive à New-York le 25 juillet.
Le 16 septembre la "Marseillaise" entre aux chantiers Robin's à Brooklyn pour la réparation de ses chaudières et une mise en état générale.
Date de dernière mise à jour : 14/09/2020
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